Six blancs perdus à Casablanca au Maroc
« Pour kessé faire coudon? » diriez-vous.
Eh bien semblerait-il que ce soit une étape obligée pour le Mali : 16 heures d’escale. Profitons-en et explorons le Maroc.
C’est donc ce que nous avons fait en dormant quelques heures à l’hôtel offert par la compagnie aérienne. S’en suivi pour la forme une courte visite de Casa, sa médina, un de ses souk et finalement de sa fameuse mosquée Hassan II, la plus grosse du Maroc. Nous y avons d’ailleurs retrouvé un corps mort somnolant sur la place publique entourant la-dites mosquée.
Cédric se repose un peu à Casa...
Bienvenue à Bamako. Il est présentement 2h35 du matin. La température extérieure est de 32°C.
Voici ce que dit l’agent de bord…
32°C… sans compter le facteur humidex, et de surcroit à l’ombre de la Terre! Rock On!
C’est donc vers 4h du matin que l’on a pu assister à l’émouvante rencontre entre les six protagonistes-stagiaires-blancs, Gabriel (le 7e protagonistes-accompagnateur-blanc) ainsi que notre Seydou : directeur de l’AMPJ.
Et que dire de l’arrivée à notre chère villa : ventilateurs (sept en tout), eau froide, douche, toilette, lits, magnifique balcon ainsi que bouffe préparée par Mariam notre cuisinière. Inutile de le spécifier, nous avons foutrement bien dormi, cette nuit là.
Véronique nous présente la villa dans toute sa splendeur
Le jour du seigneur, on glande!
À la piscine, hell yeah, rien de plus! Après un levé tardif (14h pour les lève-tard Mélanie et Cédric), rencontre avec notre chauffeur privé (eh oui!) Amadou et notre van de luxe (une vieille van digne de l’ère des Pierrafeu). S’en suivi une fin de journée passée dans l’eau, question de survivre à cette température de l’enfer où il fait plus chaud à l’extérieur de notre corps qu’à l’intérieur. Faut le faire!
Au retour : souper, parties de dés, bla-bla, encore plus de bla-bla et premier couché à une heure raisonnable, tentant tous de limiter les impacts du décalage horaire. Inutile de le spécifier, nous avons foutrement PAS bien dormi cette nuit-là (sauf Gab).
Lundi, 24 mai, branle-bas de combat
C’est en ce jour maudit par Garfield que nous avons visité l’AMPJ, notre partenaire local. Tout le monde sur place est très sympathique et le mobilier très… Africain. Notons la présence d’un climatiseur dans le bureau du directeur Seydou! Nous y rencontrons d’ailleurs Alassane, cet agronome qui nous accompagnera à Makono. Il sera en quelque sorte notre sauveur, lui qui sera le seul à pouvoir traduire nos demandes et exigences.
Après, en route pour la banque : rien de génial à raconter, sauf ces routes. Dire qu’on se plaint des nids de poule, du manque de signalisation et du manque de courtoisie de certains. Ici, c’est le CHAOS total, mais reconnaissons tout de même l’efficacité de la conduite : le klaxon se fait aller à volonté.
C’est d’ailleurs dans ce chaos que nous avons vécu notre première tempête de sable. En quelques secondes des bourrasques se sont élevées pour attaquer la population. Des débris volaient en tout sens, les arbres étaient secoués et les gens couraient aux abris. L’enfer nous englobait, alors que nous nous dirigions vers l’AMPJ dans la fourgonnette. Et au moment où nous arrivions, une pluie diluvienne s’est abattue sur toute la ville apportant avec elle des torrents de boue.
La tempête de sable
Mardi, tentons de marcher au marché.
On ne parle pas ici du marché Jean-Talon ou de tout autre truc fancy ou agréable. Une expérience à vivre, une clique de blanc dans un marché de noirs. Se frayant un chemin à travers l’enchevêtrement de simili-kiosques, d’odeurs inidentifiables et de marchands harcelants, le tout sous une chaleur cuisante. Quoi de plus agréable…
En fin d’après-midi, on a eu un cours de bambara dans une chaleur suffocante avec un prof intéressant, Youssoufou. Rafraîchissement qui fait du bien!
Après notre souper, c’était le temps d’un premier petit lavage… à la main! Belle organisation avec deux sceaux : un pour laver et un pour rincer. Attention au tordage, nous serons musclés à la fin de l’été!
Mercredi, on visite...
Nous avons pu nous rendre sur la montagne bordant le nord de la ville, où une vue surprenante sur Bamako nous attendait. Constatez par vous-même!
Vendredi, nous plions bagage!
Départ de Bamako vendredi matin 8h pour notre village, Makono. Nous y serons jusqu’au 27 juin, alors aucune nouvelle pour vous d’ici ce temps. Soyez prudent et à bientôt!
Bonne Saint-Jean à tous.
Ka ben soni